Motivation !

La vie d’un enfant, la vie de la famille, tourne autour de la réussite scolaire. S’il a de bonnes notes, tout va bien...

 

C’est d’ailleurs les premières questions que vous ont posé vos proches à Noël non ?.

Si les notes ne vont pas, nous entrons dans une spirale d’inquiétude sur le theme :que va-t-il faire de son avenir ? Va-t-il réussir dans la vie ? Et alors, les stratégies mises en place par la famille pour améliorer les notes sont multiples et plus ou moins efficaces.

Réussir à l’école veut-il dire réussir sa vie ?


Les études montrent que le Qi n’est pas en lien avec la réussite scolaire et pas en lien non plus avec la réussite sociale ou de carrière. Le quotient émotionnel, la confiance en soi et l’aptitude à être en interaction avec l’autre ont plus d’impact dans la réussite et le bonheur à l’âge adulte que le Qi ou les notes scolaires.

Nous sommes axés sur le scolaire car nous transmettons à nos enfants ce que nous avons entendu nous-même durant notre enfance : il faudrait réussir à l’école pour réussir dans la vie, « passe ton bac d’abord ! ».

Nous avons-nous-mêmes, parents, cette pression à ce que notre enfant réussisse sa vie et la façon la plus simple de le « quantifier » est par le système de notation de l’école. Malheureusement, nous le savons maintenant, cette notation ne veut pas dire grand-chose.

Lâchez prise ! Vous n’êtes pas responsables de la réussite de vos enfants, ils sont des êtres à part entière et vous êtes les facilitateurs, les pourvoyeurs à leurs besoins, vous êtes là en soutien, en encouragement. Placez-vous en tant que bouée, que guide et pas en bourreau!

Pourquoi ne réussit-il pas à l’école ?


Selon l’âge, les raisons peuvent être multiples. Sachez cependant que nous naissons avec une soif de savoir innée, une envie naturelle de découvrir et d’apprendre. Si cette soif disparait, alors l’environnement est à remettre en question.

Un enfant VEUT apprendre, comprendre, questionner. Le système a peut être endommagé cette tendance innée mais aucun enfant n’est flemmard ou paresseux.

Cette nonchalance est une stratégie de défense ! Comprenez bien : Si j’essaye et que je réussis tout va bien. Si j’essaye et que je rate, je ressens de forts sentiments de frustration, d’être nul, une douleur d’estime de soi.

Si je n’essaye pas et que je ne réussis pas, je peux prétendre que mon échec trouve ses causes dans un facteur externe et préserver l’illusion que si je travaille à nouveau je réussirais à nouveau.
Un élève qui perd son gout d’apprendre est un élève qui a besoin de retrouver de la motivation, qui a besoin d’aide car il a perdu ce sentiment fabuleux de plaisir dans l’apprentissage.

Qu’est ce que la motivation ?


Nous avons tous envie de réussir, de comprendre, de découvrir. Nous sommes soumis à un système interne de récompenses.

Lorsque j’atteins mon but je ressens du plaisir, mon cerveau secrète cette hormone magique l’endorphine !

Il existe cependant deux types de plaisir : le plaisir immédiat et le plaisir différé. Le plaisir immédiat est un plaisir qui apparait rapidement après la décision d’atteindre notre but (je veux comprendre cette théorie de maths, je veux apprendre ma liste de vocabulaire d’espagnol).

Lorsque le but est atteint dans ce temps court, le plaisir est immédiat.

Le plaisir différé est un objectif à long terme (je veux augmenter ma moyenne de maths, je veux parler espagnol cet été.) le plaisir s’il est trop différé va provoquer de la frustration et de l’anxiété.

Ainsi, sur le chemin vers le plaisir différé, un vrai besoin de plaisir immédiat s’installe. Si le plan d’action ne comporte pas de production régulière d’endorphine, nous avons tendance à créer des moments de plaisirs annexes. Mais le plus souvent ces moments vont à l’encontre de notre objectif principal (juste une petite partie de jeu sur le téléphone, juste un petit chocolat….)

Comment l’aider ?

Ainsi, motiver son enfant par une récompense ou une punition en lien avec un objectif à long terme est contre-productif.

Il faut proposer des paliers atteignables rapidement en augmentant la difficulté. (- être présent à tous les cours de maths – tenir son cahier à jour – faire tous les exercices- comprendre chaque leçon – augmenter chaque contrôle de 0.5 point…..)
Avant de pouvoir proposer un plan d’action à votre enfant, il faut le rendre responsable de son progrès. Il faut alors l’aider à comprendre les freins à sa réussite.

Avec un esprit ouvert et accueillant, vous pouvez comprendre avec lui son fonctionnement. Ce travail est très délicat car en tant que parents nous nous projetons, nous manquons de recul, nous pensons que nos enfants pensent comme nous, nous ne sommes pas de la même génération, nous avons encore fort en nous notre propre vécu scolaire.

Il est vivement recommandé de consulter lors de difficultés scolaires car cela peut vraiment impacter toute la famille et mettre en danger le bonheur familial.

Donner à une tierce personne la responsabilité de la « réussite scolaire » permet à la famille de se relaxer… et d’améliorer les chances de réussite !
Lors d’une consultation de ce type, il sera demandé à l’adolescent de réfléchir à ses freins. Manque de sommeil, distractions diverses internes ou externes, manque de confiance en soi, difficultés d’apprentissages etc… et comme les difficultés peuvent être très diverses, l’adaptation sera toujours personnalisée.

En tant que parents, plusieurs conseils : relax ! Votre enfant n’est pas vous, il a des besoins et des freins qui lui appartiennent. Une difficulté scolaire (ou une réussite scolaire) n’a pas de valeur dans une projection de réussite sociale, rappelez-vous que c’est ce que vous lui transmettez par rapport à ce vécu qui importe. Ici : Si j’échoue et que je reçois le message que je suis un nul et que je ne réussirais pas dans la vie ou si j’échoue et que je reçois le message que cela arrive à tout le monde et qu’il faut mettre en place un plan d’action pour y remédier… je développe une sacrée différente vision de la vie et de moi-même !
Soutenez-le. C’est donc sa vie, son projet, son avenir. Vous n’êtes pas responsable de ses résultats. Vous êtes ses parents, présents pour l’aimer, le soutenir, le guider.

Guidez le pour trouver ses propres solutions, aidez le à développer un désir dans le futur proche et lointain. Offrez-lui un soutien matériel (un espace ou travailler, un lieu calme, un temps à un moment qui lui convient).

Montez ensemble un plan d’action et rester positif ! Regonfler son estime de lui !
Un enfant paresseux N’EXISTE PAS ! La peur d’échouer, de vous décevoir, de ne pas correspondre à vos attentes et moins il y correspond et moins il en fait. Car s’il ne fait rien, la cause est dans ses actions et non pas dans ce qu’il est. « Je ne serai pas capable de faire polytechnique comme papa… parce que je suis un flemmard (c’est une action, extérieure à moi, qui est modifiable)… non pas parce que je ne suis pas intelligent (c’est une caractéristique, intérieure à moi, non modifiable) ».

 

 

Aude Mouton
Directrice du centre Cogito’Z Londres
www.cogitoz.com

 

 

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