Il est l’heure d’aller au dodo !

La journée a été longue, vous êtes fatigués, il est 20h30 et votre enfant ne veut pas s'endormir... Ce scénario vous rappelle quelque chose ?

 

Le sommeil, un élément essentiel du développement de l’enfant

Dormir, c’est grandir ! En effet, pendant que votre enfant dort, son corps travaille. Il récupère de sa journée et reprend des forces.

Il mémorise les notions apprises pendant la journée et se développe harmonieusement. C’est donc aussi et surtout la nuit que votre enfant grandit. Mais alors comment l’amener à s’endormir ?

 

La préparation au sommeil

Les rituels du coucher sont un élément important pour préparer le petit enfant à aller se coucher. Un rituel, c’est la répétition de mêmes gestes tous les soirs qui vont créer une ambiance apaisante et confiante. C’est un moment calme, il faut donc éviter les jeux rythmés et préférer une histoire, une chanson douce, un câlin. Ce rituel ne doit pas être trop long car il peut aussi gêner l’endormissement de votre enfant et devenir une nouvelle stimulation.
Parfois, ces rituels ne suffisent pas et votre enfant ne s’endort pas ! Il est alors intéressant de se soucier de ses angoisses.

 

L’angoisse de séparation

L’enfant en bas âge (1 à 4 ans) connaît une évolution quasi journalière de ses compétences, et, son univers devient, du même coup, source de beaucoup d’insécurité (liée à l’inconnu, l’incompréhensible, l’interdit qu’il côtoie au quotidien).
La séparation, au moment du coucher, devient alors angoissante et le refus de se coucher de l’enfant est bien souvent à entendre comme une demande de réassurance.

Il peut alors être utile de proposer à l’enfant un doudou qui est un objet transitionnel. C’est un substitut maternel qui présente un effet apaisant et qui devient un repère rassurant au moment du coucher. Il va lui permettre d’assurer la transition entre la sécurité d’une présence parentale, et la capacité d’être seul.
Parfois, cette angoisse de la séparation se trouve accentuée par un événement extérieur particulier : entrée à l’école, naissance d’un autre enfant, séparation des parents, déménagement… Il est alors important de spécifier à son enfant qu’on n’est pas loin et lui souhaiter de doux rêves.

 

Les troubles du sommeil

Certaines périodes de la vie de l’enfant sont, parfois, moins faciles. Il peut alors apparaitre des troubles tels que les insomnies ou les cauchemars.
Les insomnies correspondent à un trouble d’installation ou de maintien du sommeil. Elles se traduisent par des difficultés d’endormissement ou par des réveils nocturnes ou précoces.
Les insomnies ponctuelles sont bien souvent liées à un changement récent dans les repères de l’enfant (entrée à l’école, déménagement…).

Cependant, elles peuvent également provenir du mode de vie de la famille : trop de bruit, trop de lumière, sieste tardive (après 17h).

La période de 1 à 6 ans est particulièrement propice aux cauchemars, en raison des progrès considérables de l’enfant sur les plans moteur, intellectuel, relationnel, verbal. D’importants conflits psychiques appelés « stade anal », « angoisse de castration », « complexe d’œdipe » se jouent dans cette période.
De nombreux cauchemars peuvent donc agiter le sommeil et occasionner un réveil dans la deuxième partie de la nuit. Or, le jeune enfant n’est pas encore en mesure de distinguer sa réalité interne de la réalité extérieure.

Ce qu’il vit en rêve conserve donc son intensité émotionnelle lorsqu’il se réveille (Cela est déjà le cas pour les adultes, alors imaginez le ressenti des enfants !). Dans cette situation, l’enfant a besoin de réassurance pour se rendormir.
Cependant, certains enfants, particulièrement anxieux, peuvent faire des cauchemars à répétition, avoir peur de se rendormir, et souffrir à la longue d’un manque conséquent de sommeil. Il faut dans ce cas s’intéresser au vécu anxieux de l’enfant et consulter si besoin.

 

Conclusion

Le sommeil chez l’enfant ne doit pas être sous-estimé, car il fait partie intégrante de son développement. Dormir ce n’est pas du temps perdu !

 

Mélodie Fresnel, psychologue clinicienne en libéral à Londres, Avril 2016
psy.londres@gmail.com
www.psy-a-londres.com

 

 

 

Partagez l'article sur les réseaux sociaux

Share on facebook
Share on linkedin

Vous aimerez aussi nos articles récents