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Rentrée en Pleine Forme : L’Atout Ptit Déj

healthy-breakfast-cereals-14455978La communauté scientifique internationale l'a mis en évidence depuis longtemps et ne cesse de le répéter, après une nuit de jeûne, le premier repas de la journée est essentiel.

 

Mais en 2014 les français ne le savent toujours pas assez … Il réhydrate et il reconstitue les réserves en énergie nécessaires au bon fonctionnement physique et intellectuel …

 

Pourtant les enquêtes de consommation et de comportement alimentaire indiquent que le petit déjeuner est souvent sacrifié notamment par les plus jeunes qui en ont le plus besoin.

 

Le petit déjeuner devrait couvrir environ 20 % des besoins physiologiques en énergie. Or aujourd’hui, 21 % des enfants et 50% des adolescents restent à jeun le matin.

 

Couchés de plus en plus tard, ils attendent le dernier moment pour se lever ; ils n’ont alors plus le temps, oublient, n’ont simplement pas faim ou expriment leur besoin d’autonomie en s’échappant hors du contexte familial dès le saut du lit.

 

La diversité des horaires de travail des parents et des emplois du temps scolaires des enfants explique aussi le manque fréquent de calme et de convivialité familiale le matin.

 

L’aspect du partage collectif de ce premier repas matinal diminue d’année en année. En 2010, 24% des enfants et 60% des ados se retrouvaient seuls le matin devant leurs tartines … et leur téléphone ou leur télévision (contre 20% et 51% respectivement en 2003).

 

Il s’agit donc d’une tendance marquée : le petit déjeuner est devenu le repas le plus négligé de la journée – en quantité et en qualité.

 

Pour être un gage de bonne santé, il devrait privilégier -notamment grâce aux produits céréaliers- les glucides complexes pour leur apport énergétique à effet prolongé. Ceux-ci (pain, céréales, riz au lait, préparations à base d’avoine …) sont riches en fibres qui freinent l’appétit et limitent le grignotage ainsi que l’excès de calories au repas de midi.

 

Ils évitent surtout les crises d’hypoglycémie et la diminution des capacités d’attention fréquentes en fin de matinée. La consommation de céréales est pourtant très variable au sein de la communauté Européenne ; elle reflète en partie l’importance accordée au petit déjeuner par les différentes populations : 60% des français, 90% anglais, 17% des italiens , 51% des allemands prennent des céréales le matin.

 

A noter : la valeur nutritionnelle de ces produits est très variable selon leur procédé de fabrication : certaines préparations fourrées au chocolat ou enrobées de caramel n’ont rien à envier aux friandises ou aux pâtes à tartiner. Les hautes pressions ainsi que les températures élevées utilisées pour leur donner des formes et des couleurs fantaisistes augmentent l’index glycémique de ces aliments et la tendance des enfants au grignotage. Riches en sucres ils peuvent aussi contenir des graisses cachées (qui ne devraient pas dépasser 7g).

 

L’interdiction de la collation de 10h dans les écoles primaires (sur les recommandations de l’AFSSA en janvier 2003) conduit aussi de nombreux enfants qui « sautent le ptit dej » à rester à jeun depuis le diner jusqu’au repas de midi du lendemain et à mobiliser avec une difficulté croissante leurs capacités de concentration en classe.

 

Autre composante majeure du petit déjeuner : les laitages. Ils ne doivent pas être négligés car ils participent à la couverture des besoins en protéines et en calcium essentiels en période de croissance. Fromage, œufs, jambon sont aussi possibles pour varier les saveurs en évitant tout de même les préparations grasses type beignets et fritures.

Les fruits – frais, en salade, en compote, en jus, en confiture- assurent un apport coloré et ludique de vitamines et minéraux.

Il faut éviter les aliments à index glycémique élevé comme les sodas souvent artificiellement sucrés. Ils risquent d’entraîner une diminution de la consommation des autres aliments, en particuliers ceux riches en fer et micronutriments essentiels et donc être responsables à long terme de carences nutritionnelles.

 

Quel que soit l’âge, la prise d’un petit déjeuner est associée à :

un IMC (Indice de Masse Corporelle) plus faible,

– une diminution du risque de diabète, d’obésité et de cholestérol,

des aptitudes intellectuelles et cognitives plus performantes.

 

Si votre enfant ne veut rien avaler avant de partir en classe, avancez un peu l’heure du lever pour lui laisser le temps de se réveiller en douceur et de ressentir la faim. Le diner de la veille est peut-être trop copieux. Décalez alors l’heure du breakfast ou glissez un petit en-cas (fruits secs ou oléagineux, barres de céréales) dans ses poches.

 

La composition du petit déjeuner peut varier au grès des saisons et des envies pour qu’il soit vécu comme un moment de plaisir et de liberté pas comme un « contre la montre » bruyant et stressant. Continental, Full English Breakfast ou sous forme de pancakes américains c’est un choix individuel mais il doit faire partie intégrante de la routine quotidienne pour que l’enfant (tout comme ses parents) soit dès le début de la journée, au meilleur de ses capacités.

 

Francine JOYCE pour Avenue des Ecoles, 25 aout 2014
Diététicienne – Nutritionniste à Londres
www.dietconsulting.co.uk
fg.dietconsulting@gmail.com

 

 

 

 

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