Quel est votre parcours ?
Diplômée de l’Ecole de Sages-Femmes de Port-Royal-Baudelocque Paris en 2003, j’ai d’abord exercé à l’Hôpital Mignot au Chesnay (78) pendant quatre ans, puis à l’Hôpital Beaujon-AP-HP (92) pendant quatre ans également, dans tous les secteurs de mon activité : maternité ; salle de naissance ; consultations ; service de grossesses à haut risque et suites de couches.
J’ai récemment obtenu un diplôme inter-universitaire d’acupuncture obstétricale après deux années d’études à Strasbourg.
Depuis septembre 2012, j’exerce mon activité en libéral à Londres.
Présentez-nous votre métier.
Le rôle de la sage-femme est d’accompagner les femmes enceintes tout au long de leur grossesse, pendant l’accouchement, et dans la période des suites de couches, et depuis 2009, elle assure également le suivi gynécologique des patientes non enceintes.
Ainsi, la sage-femme réalise :
– les consultations pré et post natales
– le suivi global des grossesses normales de façon autonome
– les cours de préparation à la naissance
– les accouchements « normaux »
– le suivi post-natal
– la rééducation périnéale
– la surveillance des nouveau-nés
– le suivi gynécologique
– et selon ses compétences validées par un diplôme universitaire, les échographies obstétricales, des consultations d’ostéopathie ; d’acupuncture ; d’homéopathie ; d’aide au sevrage tabagique,….
Qu’est-ce qui est important pour vous dans ce métier?
Pour moi, le défi de la sage-femme est d’accompagner chaque patiente de façon personnalisée, d’être à l’écoute des besoins de chacune, dans le respect de la relation « soignant-soigné », tout en mettant en œuvre ses compétences médicales et en prenant les décisions qui s’imposent afin de garantir la sécurité et la santé de la future maman et de l’enfant à naître.
Quelles sont les possibilités d’évolution dans votre métier?
On ne peut parler de perspective d’évolution de carrière en tant que telle au sein de la profession de sage-femme, en revanche, il y a beaucoup de possibilités différentes d’exercer : en milieu hospitalier ; en secteur privé (cliniques) ; en libéral ; dans les centres de PMI (Protection Maternelle et Infantile)… De plus, de nombreux diplômes universitaires sont ouverts aux sages-femmes, leur permettant de se spécialiser dans tel ou tel domaine et ainsi d’orienter leur pratique.
Quelle est votre plus grande satisfaction professionnelle?
Aider les femmes à donner la vie est une expérience à chaque fois unique. Lorsqu’une patiente me remercie de l’avoir suivie et accompagnée, ou lorsque qu’elle m’envoie des photos de son bébé ou un faire-part, je sais pourquoi j’ai choisi cette merveilleuse profession, qui me permet de pénétrer au cœur de l’intimité des patientes et de leur histoire familiale, en créant des relations très fortes.
6- Quelle est selon vous la qualité principale pour exercer ce métier?
Un vrai goût des relations humaines, alliant écoute et bienveillance, l’humilité (savoir que l’on ne sait pas tout et demander avis à d’autres professionnels quand la situation l’exige), ainsi que le sens des responsabilités et de l’urgence, et la volonté de toujours améliorer et développer ses compétences professionnelles.
En savoir plus:
Caroline Mallard
