juriste, justice, droit, études, université, métier, supérieur, carrière

Projet d’Avenir: Patron de PME

juriste, justice, droit, études, université, métier, supérieur, carrièreNicolas Guize nous raconte comment il est arrivé à ce métier.


1. Quel est votre parcours ?

Après une prépa scientifique et une école d’ingénieur (Centrale Lille), j’ai débuté par l’audit financier chez Arthur Andersen pendant cinq ans. J’ai ensuite participé à la création d’un fonds de capital-risque à l’époque de la frénésie des nouvelles technologies (2000-2002). Cette aventure ayant été prématurément stoppée par les bailleurs de fonds, j’ai décidé de plonger dans le monde passionnant et très terrain des PME industrielles ; j’ai rejoint un petit ensemble de PME spécialisées dans les fromages de terroir au lait cru (saint-marcellin, saint félicien, rocamadour…). J’y ai occupé les fonctions de Directeur administratif, financier et ressources humaines, puis Directeur Général des filiales de production, et j’en suis le Président Directeur Général depuis 2007. J’ai alors eu accès au capital de l’entreprise.

2. Présentez-nous votre métier.

Notre métier consiste à collecter le lait chez des producteurs avec lesquels nous entretenons des relations étroites pour des raisons de qualité et de sécurité alimentaire (produits au lait cru).

Nous préparons ce lait (maturation, ajout de ferments), puis nous le transformons en fromages (coagulation par l’adjonction de présure et moulage). Vient ensuite une phase de séchage et d’affinage des produits, que nous finissons par emballer puis expédier, afin de les commercialiser soit auprès de grossistes traditionnels, qui les revendent aux crémiers ou aux restaurateurs, soit auprès des réseaux de la grande distribution.

Mon rôle au sein de l’entreprise consiste à manager les différentes fonctions (commercial, marketing, production, qualité, logistique, finance et contrôle de gestion) et à assurer et stimuler le développement de l’entreprise, soit par le développement de nouveaux produits ou marchés, soit par la voie d’acquisitions.

3- Qu’est-ce qui est important pour vous dans ce métier ?

Comme pour un certain nombre d’autres, l’agro-alimentaire et particulièrement la transformation laitière sont des métiers de passionnés. Il me semble que le respect de la matière première et la passion des produits sont fondamentaux. C’est un métier exigeant (l’activité démarre tôt, l’entreprise est ouverte 365 jours par an, car le lait arrive tous les jours et les produits nécessitent des soins et contrôles permanents) mais qui procure de grandes satisfactions et une fierté des produits et du travail bien fait, qui concerne tout le personnel, de la direction de l’entreprise aux différents opérateurs.

Bien entendu, c’est un métier encore très manuel où la passion des relations humaines est indispensable.

4- Quelles sont les possibilités d’évolution dans votre métier ?

Ce métier permet de couvrir toutes les fonctions de l’entreprise et offre, très jeune, des possibilités de management d’équipes conséquentes (en tant que chef d’atelier de production par exemple). On peut y évoluer soit dans des fonctions marketing et commerciales, soit dans des fonctions de production, soit dans les fonctions support (qualité, recherche et développement, finance…). Il est possible d’exercer ce métier dans des petites et moyennes entreprises, qui offrent plus d’autonomie, mais aussi dans de grands groupes (les leaders mondiaux sont français) qui offrent notamment des possibilités de carrières internationales.

5- Quelle est votre plus grande satisfaction professionnelle ?

Dans un premier temps, j’ai été heureux d’être accepté, puis reconnu dans un monde qui m’était étranger, celui des métiers plutôt ruraux à dominante ouvrière.

Mais ma plus grande satisfaction a été la création et le lancement d’une nouvelle activité de fromages apéritifs implantée en Pologne. Ce projet a été lancé malgré les doutes importants des actionnaires et des salariés français. Il a permis de lancer une nouvelle ligne de produits innovants (bouchées et mini-brochettes apéritives au fromage frais), de créer environ 80 emplois en Pologne et de donner une dynamique commerciale qui a aussi profité aux laiteries françaises et à leur capacité d’innovation. Par ailleurs, cette nouvelle activité s’est avérée très profitable, ce qui nous a donné des moyens d’investir industriellement en France et de financer des acquisitions.

6- Quelle est selon vous la qualité principale pour exercer ce métier ?

La qualité principale pour exercer ce métier est selon moi l’implication, car, comme je l’ai expliqué, c’est un métier exigeant qui apporte énormément de satisfactions à celles et ceux qui l’exercent avec passion.

Partagez l'article sur les réseaux sociaux

Share on facebook
Share on linkedin

Vous aimerez aussi nos articles récents