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Projet d’avenir : juriste

juriste, justice, droit, études, université, métier, supérieur, carrièreAnne Chevrier, exerce le métier de juriste en France et nous parle de son parcours.


1. Quel est votre parcours ?

Après un bac économique, j’ai obtenu un DEA en droit social à l’université de PARIS 2, Panthéon-Assas, assorti d’une double maîtrise en droit privé et carrières judiciaires.

Après plusieurs expériences professionnelles en début de carrière, je suis entrée au sein du service juridique d’un syndicat professionnel, dans le domaine des carrières et matériaux de construction, en tant que spécialiste en droit du travail.

2. Présentez-nous votre métier :

Le juriste d’entreprise est l’intermédiaire entre la loi telle qu’elle est votée par les pouvoirs publics et l’application qui en est faite par les entreprises. L’objectif est de faire en sorte que la loi soit respectée afin de ne pas pénaliser les entreprises, tout en conseillant nos clients au mieux de leurs intérêts.

Le syndicat professionnel dans lequel je travaille, gère plusieurs domaines du droit et est aussi fréquemment consulté par les pouvoirs publics au cours de l’élaboration des textes législatifs et réglementaires relatifs aux professions qui la concernent.

Il intervient donc en amont de l’élaboration des textes qui régiront par la suite les entreprises qu’il fédère.

Des domaines aussi variés que le Droit de l’environnement et la législation sur les installations classées ; la fiscalité des carrières ; le Droit de l’urbanisme ; le Droit des contrats ou encore le Droit public (archéologie) y sont abordés.

Dans le domaine social, le syndicat professionnel gère la convention collective, c’est-à-dire les rapports entre les employeurs et les salariés (de l’ordre de 60 000 personnes), dans les domaines aussi variés que  la formation professionnelle ; les salaires ; le temps de travail ; les conditions de travail.

Cette gestion impose des négociations régulières avec les partenaires sociaux, représentant les organisations syndicales de salariés au niveau de la branche professionnelle.

3. Qu’est-ce qui est important pour vous dans ce métier ?

Une bonne connaissance des textes est indispensable, même si l’on se rend vite compte que les domaines sont tellement variés, qu’il est très difficile de connaître toutes les réglementations, notamment en raison du développement croissant des textes en tout genre, ces dernières années.

Le fait d’aider les entreprises dans la compréhension de cette réglementation, afin que l’application ne soit pas source de conflit et d’actions judiciaires et contentieuses.

4. Quelles sont les possibilités d’évolution de ce métier ?

Les possibilités d’évolution dépendent en grande partie de la structure dans laquelle on travaille.

Dans les grandes entreprises, les départements juridiques sont constitués de plusieurs personnes, spécialisées par type de dossiers ou de droit et il est donc possible d’évoluer en changeant de domaines, puis d’accéder à la direction juridique ou bien continuer en rejoignant à l’extérieur de l’entreprise un cabinet de consultants.

5. Quelle est votre plus grande satisfaction professionnelle ?

Avoir mené une négociation à son terme, ce qui peut prendre une année ou plus, et faire en sorte qu’elle s’applique sans difficulté dans les entreprises.

6. Quelle est pour vous la principale qualité pour exercer ce métier ?

Savoir écouter et reformuler les demandes des uns et des autres.

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